La connaissance parle, mais la sagesse écoute./Jimi Hendrix

A y est ma fille me manque. A y est je rêve d'elle. Angoisse de mère à l'abandon. Cauchemar. Ma sœur me conseille de faire analyser mes rêves qui peuvent être d'une violence inouïe. Je remets la faute à toute cette télé, ces films que j'ai ingurgité. Cette imagination qui me mène toujours vers d'innombrables suppositions abracadabresques.
Bref.
Ce matin je me suis réveillée en manquant d'air. Comme un poisson que tu laisses trop longtemps hors de l'eau. La bouche en O. Tu entends ce son de succion?
Un homme appuyait sur la gâchette de son flingue après avoir posé un paillasson sur le visage de mon enfant. BOUM! a fait la détonation. La balle est restée dans la masse rugueuse. Ma fille avait juste une trace rouge entre les deux yeux. J'ai crié. Tout le monde a hurlé autour de moi. Panique générale. Je l'ai prise dans mes bras, ressassant l'horreur de ce que je venais de vivre. Pleurant avec elle. La femme du type, hystérique du geste de son homme, s'est butée. PAF! a fait la détonation.
Mes yeux se sont ouverts. J'ai respiré.
Ma cousine se meurt. Elle ne s'alimente plus. Je ne devrais pas le dire ici, et puis si, parce que j'ai souvent parlé d'elle depuis son opération. Je prie pour qu'elle parte; là, que le calvaire s'achève. Pour elle et ses proches. Je lui ai dit au téléphone quand ma tante approchait l'écouteur: je t'aime cousine, fait comme tu veux, au mieux...
Bon.
Bonne journée